vendredi 13 avril 2007

Briller et écraser

A côté de leurs conséquences familiales, les vides affectifs se répercutent dans de multiples domaines de la vie.

Une catégorie de gens, leurs «trucs» consistent à chercher les places dominantes. Ce désir de supériorité, qui s'exprime dans la vie sociale, cache un besoin d'être reconnu et d'obtenir la considération des autres par des positions glorieuses. Cette course à la domination se fait au dépens des autres.

Cette recherche conduit souvent au mensonge, à la manipulation et à toutes sortes de magouilles malhonnêtes. Comme cette soif de pouvoir ne peut se combler au travers de la situation sociale, ces personnes ne sont jamais satisfaites de ce qu'elles ont. En voulant toujours davantage de gloire, elles finissent, soit par retomber de haut désabusées, soit par se griller les ailes en recherchant des positions bien supérieures à leurs réelles compétences. Elles peuvent ainsi ruiner des entreprises*.


Ce mirage éphémère attire malgré tout beaucoup de sportifs, d'artistes, de politiciens, de travailleurs acharnés (parfois célèbres).

Dans cette course à la gloire, certains font recours à l’occultisme, qui offre l'illusion de pouvoir dominer les autres de façon surnaturelle. Ceux qui se laissent attirer par ces pratiques livrent leur vie au diable. Leur condition ne fait qu'empirer!

* C'est le fameux principe de Peter: l'homme désire toujours monter plus haut, là même où ses capacités lui feront défaut.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

dimanche 1 avril 2007

Le cerveau et la grandeur de l'âme


Notre cerveau est l'objet le plus complexe de l'univers: il possède environ 1000 milliards de cellules. Pour saisir le gigantisme de ce chiffre, rappelons-nous que c'est seulement vers l’âge de trente ans que nous fêtons notre premier milliard de secondes!

Les hémisphères de notre cerveau sont couverts d'une couche plissée de 2 cm d'épaisseur appelée cortex*. Cette zone, d'environ 1,5 mètre carré, est la plus évoluée de notre cerveau, elle abrite les fonctions cérébrales supérieures et possède une centaine de milliards de neurones, environ le nombre d'étoiles présentes dans la voie lactée, notre galaxie!

Tels des «mini-ordinateurs», chacun de ces neurones possède de multiples prolongements (les axones), capables d'établir, par l'intermédiaire de réactions chimiques, des connexion électriques avec d'autres cellules nerveuses (il y en aurait 500 000 milliards). On estime à 5000 milliards le nombre de réactions chimiques que le cerveau
opère par seconde.

Toutes ces informations transitent par un réseau colossal. Mises bout à bout, les fibres nerveuses d'un cerveau mesureraient un million de kilomètres. Soit bien plus qu'un aller-retour entre la terre et la lune. Dans l'enchevêtrement de ce réseau, les variantes de possibilités de connexions entre les neurones donnent un nombre de combinaisons invraisemblable, de l'ordre de 10 suivis d'un million de zéros, bien plus que le nombre de particules de l'univers!

Comme l'illustrent ces chiffres extraordinaires, aucun cerveau ne se ressemble. Malgré sa taille réduite et ses quelque 2 kilos, il est un gigantesque monument.

Devant une telle complexité, la définition de l'identité humaine en quatre ou huit types de personnalités,
faite par Hippocrate ou par ceux qui s'en sont inspirés (colérique, flegmatique, passionné, sentimental, etc.) est dangereusement réductrice. Elle ne rend pas compte de l'infinie complexité de l'âme et de la pensée humaine**.
En réalité, l'apparente simplicité et la dimension modeste du corps physique de l'homme ne rendent pas compte de l'infinie dimension de son âme.

Devant chaque être humain, nous devrions nous considérer en face d'un très grand «espace», qui, comme l'étendue géographique d'un pays, possède de multiples contrées aux subtilités indéfinissables.


* Mot grec signifiant écorce

** Selon des découvertes récentes, l'être humain compterait 50 000 caractères héréditaires différents.




Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

dimanche 25 mars 2007

Condamné à chercher

Comme l'estomac creux crie sa faim, ces contrées intérieures arides causent des souffrances profondes. Pour calmer les douleurs de son âme, l'homme doit rechercher les moyens de remplir ses «déserts d'amour». Ce besoin d'être rassasié détermine l'homme dans ses voies et influence inconsciemment le déroulement de sa vie.

Celui qui n'a pas reçu la révélation de l'amour accueillant de Dieu par le ministère d'une «mère aimante» va rechercher la chaleur et la sécurité maternelles d'une manière inconsciente. Lorsque le ministère paternel est inaccompli, ces carences entraîneront la personne à rechercher les bases nécessaires pour bâtir son identité. Sur le plan affectif, elle restera un «enfant» affamé d'amour, un désert assoiffé. Cette quête fondamentale va s'exprimer dans la vie par une poursuite effrénée d’autres sources affectives.

Remarquons en passant que la publicité exploite souvent ce malaise profond pour suggérer que la solution du mal de vivre se trouve dans l'usage des biens matériels: argent, nouveautés, confort, etc., d'où un matérialisme ravageur.


Dans cette prospection, l'orgueil force l'homme à dissimuler les profondes aspirations de son âme sous de multiples formes.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

samedi 17 mars 2007

Les carences affectives

En prenant connaissance des besoins affectifs de l'homme, nous devons reconnaître que la réalité ne s'accorde plus au projet de Dieu. Un rapide examen autour de nous révèle le dramatique état affectif de notre humanité. Que dire des divorces, des millions d'enfants non désirés, battus, orphelins, exploités, la foule des rejetés, méprisés?


Chaque année, notre monde compte environ:

  • 200 millions de femmes battues
  • 50 millions d'avortements
  • 32 millions d'esclaves
  • 800 000 meurtres (mafia)
  • 400 000 suicides


Bref, toute la misère du monde avec son humanité mal aimée et aimant mal.
Car si nous sommes bien mal aimés, c'est aussi un aveu que nous aimons bien mal!

Face au divin projet de l'amour des uns et des autres, le drame du péché de notre monde apparaît dans toute son horreur.


A la place de déverser l'amour de Dieu autour d'elle, l'humanité laisse chacun dans une détresse affective aux conséquences incalculables.

Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

lundi 12 mars 2007

Importance de l'affectivité

Pour mesurer l'importance de l'affectivité chez les primates, des scientifiques ont placé des bébés singes devant
deux cages, dans l'une on avait mis simplement de quoi manger, dans l'autre une fourrure animale sans rien à manger.

Qu'ont-ils fait?



Ils ont choisi la seconde et se sont blottis dans la fourrure en se laissant mourir de faim!

Expérience terrible, mais combien éloquente.
Car n'est-ce pas dire que même l'animal préfère la mort à un manque affectif fondamental?


Voir aussi «Les fractures de l'âme» p. 164, Dr Fabrice Dutot & Louise Lambrichs, Editions Robert Laffont, 1988.

samedi 10 mars 2007

Notre âme: un espace affectif

Une exploration honnête de notre vie intérieure nous amène rapidement à prendre conscience de l’influence décisive des relations dans notre être.

Sans amour et affections, les richesses de notre capital intérieur sont comme des graines desséchées dans un désert.

Pour donner vie au paysage de notre âme, nous avons besoin d'être aimés et accueillis, c'est un besoin universel... mais pourquoi l'homme a-t-il si besoin d'amour?
La complexité de la matière et de la vie qui s'exprime dans l'univers atteste que la création du monde n'a jamais échappé au contrôle de Dieu. Avant de lancer la première parole générant le monde, Dieu savait pertinemment quel sens il allait lui donner. En cherchant le projet initial de la création, il est surprenant de découvrir que toutes
les étapes ordonnées dans l'élaboration de l'univers visent, pour objectif suprême, d'offrir un écrin à l'homme.


Ainsi, avant même que l'univers prenne sa dimension physique, nous étions inscrits sous la forme d'un désir dans le coeur de Dieu.

En recherchant les raisons affectives qui ont motivé Dieu à créer l'homme, nous sommes conduits vers ce merveilleux texte:

«Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le
créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit, et Dieu
leur dit: Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la
terre... Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était
très bon.» (Genèse: 1:27-31)


Cette confidence révèle, comme un aveu d'amour, l'investissement personnel que Dieu a déposé dans la création en faisant l'homme: être son «image» sur terre. Cette vocation de porter la majestueuse lumière divine repose non sur la seule individualité humaine, mais sur le couple. Sans doute parce que Dieu lui-même, Père, Fils et Esprit sont unit par l'amour qui s'exprime en lui: «Dieu est amour»*. Seule une relation peut en accueillir l'image.

L'homme a donc l'étonnant privilège d'être non seulement le fruit de l'action créatrice de Dieu, mais encore plus, un vis-à-vis à son affection. Cette vocation de porteur d'amour, profondément enracinée dans l'âme humaine, fait de l'homme un être en dépendance perpétuelle de l'amour divin. A côté du royal privilège de revêtir l'image de
Dieu, le couple reçoit encore, par la fécondité, la merveilleuse bénédiction de transmettre cette révélation
divine dans les générations suivantes.

Avec la faculté de donner la vie, les parents reçoivent pour mission d'exprimer l'amour de Dieu pour la vie de leurs enfants. La mère et le père sont donc deux serviteurs appelés à exprimer temporairement le capital d'amour que Dieu porte à l'enfant dès sa conception. Ce prodigieux plan de distribution d'amour divin est intimement lié avec les besoins de l'homme.

Nous trouvons dans l'être humain une architecture affective reliée au plan de la famille et de la société.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

samedi 3 mars 2007

L'objectif de porter du fruit

Comme il est aisé de le comprendre avec l’image de l’arbre, la conquête de l’amour part des racines de notre coeur et se poursuit dans notre âme, notre pensée et notre force. Cet enchaînement n’est pas un absolu, mais il nous permet de mettre les bonnes priorités en ne cherchant pas, par exemple, à résoudre un problème dans l’âme si, spirituellement, c’est le coeur qui est malade.

Cette action serait comme une teinture de bronzage sur une jaunisse. Malgré la disparition du symptôme, le foie n’en serait pas pour autant guéri. Ainsi bien des personnes restent emprisonnées dans leur handicap, et ceci, malgré tous les efforts, les conseils et les apparences de guérisons obtenues.

Pour progresser avec Dieu, il est souhaitable de traiter les endroits où des obstacles à l’amour de Dieu se manifestent. Par exemple, des symptômes de haine et de violence peuvent avoir plusieurs origines. C’est pourquoi il est important de permettre au Saint-Esprit de révéler (directement ou par la Bible) le nid dans lequel se cache un problème.

Dans ce processus de restauration, nos motivations jouent un rôle crucial. Souvent la recherche de guérisons intérieures est motivée par l’espoir que Dieu nous débarrassera des problèmes trop gênants qui nous habitent: tristesse, accablement, timidité, craintes, mauvaises pensées, colère, violences, obsessions, dérèglements, boulimie, etc. Ainsi, par exemple, à la demande suivante...
«Mes accès de colère me dévaluent aux yeux des autres et je voudrais paraître sans cette faiblesse.»

Il faudrait mieux choisir cette attitude:

«Ma colère limite l’oeuvre de Dieu dans ma vie; je désire en être libéré.»

Même si Dieu, dans sa bonté, agit malgré nos motivations égocentriques, le désir d’aimer et de servir Dieu et son prochain est une base nettement plus favorable à son intervention.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

mercredi 28 février 2007

Aimer...

La signification du verbe aimer est variable d’une personne à l’autre. Sous le mot «aimer» on peut cacher des comportements ou des attitudes fausses tout en s’illusionnant et en croyant que c’est de l’amour.


En conséquence, avant de vouloir aimer davantage, il s’agit de chercher à bien aimer.

Pour cela, il nous faut prendre de la distance avec notre propre vision de l’amour afin de recevoir la vraie image de l'amour, celle qui vient de Dieu.

Pour accomplir la volonté divine, l'amour de Dieu doit traverser toutes les strates de notre vie et déborder sur les autres. Cette condition est difficile, car il faut faire triompher l’amour dans chacune des dimensions de notre vie. Souvent nous ne sommes pas conscients de n’aimer qu’en partie, par notre pensée mais sans notre âme, par notre coeur mais sans notre force, etc. Tant que l’ensemble de notre vie n’entre pas dans le projet divin, la dynamique de l’amour est limitée par les tensions et contradictions de notre être.
Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

vendredi 16 février 2007

L’homme: un étrange édifice

Vivre, quelle chose étrange! Si vous lisez ces lignes, c’est que, comme moi, vous êtes engagé
dans l’aventure mystérieuse et complexe de la vie.

De notre existence, nous ne percevons qu’une infime partie. Par exemple, lorsque nous bougeons nos doigts, nous n’avons ni conscience des subtils mécanismes en jeu, ni des processus qui ordonnent notre volonté: aussi ignorons-nous tout des combats immunitaires, des réactions chimiques et des multiplications biologiques qui, sans cesse, régissent les fonctions de notre corps. Pourtant, malgré notre profonde ignorance de ces processus, nous sommes bien le conducteur du complexe édifice de nos 40.000 milliards de cellules... Premier vertige!
Et, quand par une nuit étoilée, nous cherchons à comprendre notre place dans l’univers, les dimensions colossales de l’espace nous répondent avec de majestueux abîmes insondables. Le «minus» qui cherche à compter n’est pas prêt de comprendre la grandeur de notre environnement intergalactique.

Par exemple, la lumière si rapide met une seconde pour faire le trajet de la lune à la terre, environ huit minutes à venir du soleil, environ quatre ans depuis la première étoile et 2,5 millions d’années depuis les galaxies les plus proches. Cela dans un univers constitué de milliards de galaxies...

Heureusement, pour ne pas faire constamment disjoncter l’esprit humain, la nature a le bon goût de masquer le gouffre de ses distances infinies pendant le jour. Quand on sait, et il suffit de le calculer, que dans un trou cubique d’un kilomètre de côté, on met largement tout le volume de l’humanité... on mesure notre petitesse.
Alors que nous reste-t-il? Heureusement, l’être humain peut se réconforter en contemplant son entourage, oui, (ouf!) il y a encore plus petit que nous! Pour une fois les insectes, si énervants à d’autres occasions, nous semblent sympathiques, ils sont si insignifiants (les pauvres). Cela permet à l’homme de sauver la face et de s’installer dans une quiétude bien méritée. Pour trouver sa place, il suffit de ne pas regarder trop haut et d’ignorer soigneusement les espaces gloutons en chiffres.


Les conquêtes et la maîtrise que l’homme étend sur la planète Terre sont largement suffisantes pour donner à l’homme le sentiment d’exister.

Mais là encore, si vous pensez avoir résolu la question de votre vie en vous situant dans la longue histoire de l’humanité conquérante, vous n’êtes pas à l’abri d’autres troublantes questions. Car, dans le dédale des espèces vivantes, l’homme n’est pas le plus perfectionné!

Eh oui, aussi dérangeant que cela puisse être, l’homme a tout à envier aux fantastiques capacités techniques qui équipent les autres espèces (dont les insectes!) Pour le prouver, il suffirait d’ouvrir les Jeux olympiques aux espèces animales. Certes, la proximité des lions, de même que l’haleine des tigres et des guépards donneraient une certaine fougue aux athlètes de marathon, mais ce dopage émotionnel n’empêcherait nullement les fauves d’attendre tranquillement les coureurs à la ligne d’arrivée... la bouche grande ouverte.

Pour ne pas heurter la sensibilité d’autres sportifs, nous ne mettrons pas trop l’accent sur les capacités que certains poissons pourraient démontrer dans une piscine réglementaire, ou celles d’autres espèces animales dans des concours de sauts ou d'agilité... Avouez qu’il est difficile de ne pas sourire des performances des haltérophiles en découvrant qu’avec humour (ou pour susciter l’humilité) le créateur a ingénument créé une espèce animale qui arrache et soulève des troncs avec le... nez!

Non, l’homme n’est pas le plus fort et, pour s’en convaincre, il suffit de songer à la longueur de nos dents et à l’inefficacité de nos ongles. Sans fourrure pour affronter les écarts de température, sans ailes pour fuir les dangers, sans carapace, sans camouflage et sans poison, l’homme est un démuni (souvent complexé) qui a bien de la peine à accepter son affligeante pauvreté.

En prenant la mesure de lui-même, l’homme avisé devrait porter quelques étiquettes le rappelant à l’humilité: fragile – denrée périssable – évitez les coups, et face au temps qui passe: date limite.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

samedi 3 février 2007

L’homme et la femme sont-ils semblables?

On a souvent prétendu que les différences entre l'homme et la femme se limitaient aux seules exigences de la polarité sexuelle nécessaire à la reproduction. En réalité, des études sur la forme du cerveau, l'action des hormones et les comportements ont déterminé que, déjà avant la naissance, le cerveau du garçon et de la fille sont différents. Cette diversité dans la construction et l'utilisation interne du cerveau ne concerne pas les capacités intellectuelles et de raisonnement, mais la façon de raisonner le monde extérieur.

Les femmes, par exemple, présentent de remarquables facultés dans les tests où la rapidité de perception et les associations d'éléments sont demandés (par exemple dans la gestion du langage).

De leur côté, les hommes ont plus de facilité à s'orienter et percevoir les dimensions de l'espace (comme dans les mathématiques).




Ces différences se retrouvent aussi dans la manière dont les deux sexes gèrent leur existence. Si la pensée de l'homme évolue facilement dans le monde de l'abstrait et les concepts, les femmes ont de leur côté une pensée plus facilement touchée par les valeurs émotionnelles et affectives.


Ces observations nous conduisent à proposer l'hypothèse selon laquelle les diversités psychologiques entre l'homme et la femme partent des différences de proportion entre l'âme et la pensée.


  • Pour la femme, la partie émotionnelle inconsciente est plus développée, d'où des capacités supérieures dans le monde des relations, de l'affectivité et de l'intuition. Ce précieux développement de son être intérieur se vérifie par le fait que la femme vit et communique intensément les états de son âme. Dans certaines situations, elle aura beaucoup de peine à séparer ses émotions de sa pensée, celles-ci pouvant facilement troubler la logique de son raisonnement.
  • Chez l'homme, le monde des pensées est architecturé en plusieurs sphères de raisonnement distinctes. Ces lieux de raisonnement sont pratiquement autonomes de l'état affectif et émotionnel. Cette spécificité de l'homme lui donne l'occasion de développer et d'agencer des concepts abstraits. Revers de la médaille, l'autonomie de ses pensées conduit l'homme à échafauder des raisonnements pas toujours connectés à une mise en pratique relationnelle et affective.

Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

mardi 30 janvier 2007

Consécration

Très souvent, nous pensons que le service pour Dieu dépend de notre propre volonté. Cela n'est qu'à moitié vrai. Servir Dieu est un privilège et un combat dont la victoire se trouve dans la communion avec lui. La relation " cœur à cœur " que nous tissons avec Dieu nous permet de s’imprégner de ses désirs et de ses projets. D’autres part, cette relation est aussi une force qui nous permet de tenir bon dans les inévitables combats et adversités que nous rencontrons.

Le groupe de prière peut être un lieu merveilleux pour découvrir comment nous sommes appelé à mettre notre vie à son service. La prière de consécration, qui consiste à demander avec passion que la volonté divine s'accomplisse au travers de notre vie, est la clé qui ouvre la porte de notre vocation.

Ainsi, pour être serviteur, nous pouvons ensemble:

  • Demander au Seigneur qu'il nous libère des emprises qui nous maintiennent dans l'esprit de ce monde et qui nous cachent le Royaume de Dieu.
  • Demander au Père qu'il nous remplisse de son amour et de sa force afin que nous n'allions pas vers les autres pour accomplir simplement de "bonnes actions", mais réellement pour les aimer.
  • Demander au Maître qu'il ouvre un espace de service, et qu'il conduise les circonstances de nos vies afin que nous ayons la force de devenir des ouvriers dans sa moisson.
  • Face à la vanité et à la superficialité de ce monde qui passe travailler pour des choses éternelles c'est la plus belle manière de réussir sa vie.

Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat.

mardi 23 janvier 2007

Une vision éternelle

Dans Matthieu 25 Jésus raconte la parabole dans laquelle un homme distribue son capital (des talents) à ses serviteurs. À son retour de voyage il examine comment ces personnes ont exploité ce qui leur était confié. Ceux qui ont fait fructifier le capital sont récompensés alors que celui qui n'en a rien fait est jeté dans les ténèbres.

Ensuite, l'histoire continue et nous fait découvrir ce qui se passera lorsque Jésus jugera les nations;
" Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez rendu visite; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi" Matthieu 25:34-36.

L'enchaînement de ces deux histoires n'est pas fortuit. Jésus nous donne une claire indication sur le sens à donner à notre vie. Faire fructifier son talent c'est utiliser sa vie pour accomplir des gestes d'amour inspirés.

Car l'amour est la seule valeur capable de traverser la mort et de perdurer dans le Royaume de Dieu. Ainsi la voie royale de la sagesse est d'utiliser le capital de sa vie pour aimer Dieu et les autres.

Certes, en Jésus-Christ, nous sommes sauvés par la grâce. Néanmoins le sens de ce cadeau est aussi de nous amener à accomplir la volonté de Dieu lors de notre passage sur la terre. Sans amour et sans justice véritables, les actions de notre vie chrétienne pourraient bien n'être que de la paille.

" Si l'œuvre de quelqu'un est consumée, il perdra sa récompense; pour lui, il sera sauvé, mais comme au travers du feu" 1 Corinthiens 3: 15.

Alors, qui veut être réellement riche? Qu'il exploite ses biens, son temps et ses capacités en accomplissant les œuvres d'amour et de justice que Dieu a préparée d'avance pour qu'elles soient accomplies.

Oeuvres qui consistent à donner, rassasier, recueillir, vêtir, soigner, visiter, aller...

Ainsi, aimer et faire grandir les enfants dans l'amour, prendre soins des personnes nécessiteuses, accueillir les malheureux, enseigner la justice, prier, bénir, réconforter, travailler, organiser, servir avec joie... Toutes ces choses peuvent être une manière juste de mettre son capital de vie au service de Dieu.

Dans ce sens, il est nécessaire que chacun de nous puisse trouver sa vocation personnelle et l'accomplir.



Reference: "Comment Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat.

mercredi 17 janvier 2007

Comment gérer?

Dans cette optique, il est important de s'interroger sur notre manière de briller sur la terre.

Quelle est la flamme qui nous habite?
Pour quels buts brillons-nous?

Ces questions sont essentielles car notre façon d'exploiter notre vie est un indiscret révélateur de ce qui nous habite. Nous pouvons nous gargariser de belles paroles, soigner notre théologie, et faire de belles prières devant les hommes... mais tout cela est subjectif et peut même nous faire vivre dans l'illusion que nous sommes agréables à Dieu.

Face au temps qui passe l'attitude habituelle de l'homme est de chercher à retenir le plus longtemps possible les ressources de son capital. Certains amassent de grandes richesses, multiplient les sécurités à outrance - cherchent à réaliser des œuvres impressionnantes, inscrire leur nom dans l'Histoire - d'autres cherchent leur confort, à faire reculer les marques de la vieillesse, s'illusionnent sur leur mort... Enfin, les pires n'hésitent pas à dominer leurs semblables, à les exploiter, à les voler ou les tuer pour se saisir de leur capital.

Mais toutes ces façons de vivre n'ont aucun avenir, elles sont vaines, stupides et diaboliques, car elles ignorent délibérément la volonté de celui qui nous a donné le mandat d'être vivant.

" Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la sauvera " Luc 9: 24.

Pour bien gérer notre capital de vie, le premier pas consiste à découvrir que les capacités de notre vie, sont une infime partie de la richesse que Dieu tient dans sa main.

La vraie sagesse consiste donc à "placer" le capital de ma vie fragile dans le Royaume solide et éternel de Dieu.

" Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent; mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où la teigne et la rouille ne détruisent point, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur" Matthieu 6.19-21.

Mais comment cela est-il possible?
Comment concrètement se faire un trésor dans le ciel, alors que tout sur la terre est poussière et vanité?


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

jeudi 11 janvier 2007

Date imite...

Cependant, pris dans le stress quotidien nous oublions que la vie est une denrée précieuse qui continuellement s'écoule hors de nous. Elle est un peu comme la flamme d'une bougie qui s'allume à notre naissance et qui tranquillement se consume.

Une chose est sûre sa lumière n'est pas éternelle,
et chaque instant la rapproche du jour,
où trop pauvre en ressources, elle devra s'éteindre...
De plus, cette flamme fragile est,
chaque instant, à la merci d'un souffle assez violent pour l'empêcher de briller.

Car le temps de la vie n'est pas le même que celui qui semble immuable dans l'horloge. Ainsi le temps qui marque la vie humaine commence sa course doucement pour finir, de l'aveu des personnes âgées, à courir follement.

  • Pour l'enfant, qui a toute la vie devant lui, la longueur de sa vie lui semble infinie; c'est le temps de la croissance, du développement et des apprentissages.
  • À vingt ans, c'est le temps des défis et des entreprises, l'horizon est encore bien ouvert et nous pensons souvent que nous avons vraiment le temps de faire les choses.
  • À quarante ans, la conception du temps change, car c'est souvent à cette période que nous arrivons en haut de la colline et découvrons, surpris, que le chemin ne monte plus. Les performances physiques baissent de façon perceptible et annoncent déjà le déclin de la vieillesse. Il est de fait courant que les hommes et les femmes passent à cette période de leur vie par une crise existentielle.
  • Après soixante ans, la pente devient glissante et nous fait comprendre que les moments importants sont derrière nous.
  • Ensuite la perception est différente. Notre vie qui a perdu son éclat devient fragile. Chaque jour est une traversée menacée... la santé baisse. Jusqu'au jour où la flamme s'éteint faute de vitalité. Ainsi, tout ce que nous avons est condamné à disparaître dans un avenir plus ou moins proche.

"Tous les humains sont comme l'herbe, et toute leur gloire comme la fleur des champs; l'herbe sèche et la fleur tombe..." Esaïe 40. 6

Adieu richesses, capacités, notoriété, diplômes et biens matériels... Car la mort me fera à jamais quitter ce monde d'êtres et de matière. Et cela nous devons le méditer encore, et encore... car la vie est trop courte pour ne pas s'en rappeler.

"Enseigne-nous à bien compter nos jours" Psaume 90. 12

Alors face à cette (d)échéance, comment faire pour exploiter sagement la vie qui nous est confiée avant qu'elle ne se consume entièrement?

Reference: "Comment Gérer le Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat.

lundi 1 janvier 2007

Le Cadeau de la Vie

Si vous lisez ces lignes, c’est que, comme moi, vous êtes engagé dans l’aventure mystérieuse et complexe de la vie, et cela est loin d'être banal...

Pensons par exemple qu'en vivant sur la terre nous sommes parmi les milliards de personnes à voyager à très grande vitesse, sur la surface d'une bille et dans un univers glacial et hostile !

Le "vaisseau spatial" qui nous accueille est un véritable chef-d’œuvre abritant des myriades d'inventions géniales qui nous assurent la protection et la vie. Chaque jour, sur la terre, les nuages transportent, en cortège silencieux, des milliards de tonnes d'eau dans les coins les plus reculés. Grâce aux forces internes déposées au fond de leurs semences, d'innombrables espèces de plantes, d'insectes et d'animaux s'éveillent, remplissent les eaux, et couvrent la terre, pour en faire un jardin abondant.

Ainsi, un jour nous avons à notre tour débarqué sur cette plate-forme pour partager la condition des vivants.

Grâce à la générosité du créateur, nous ne sommes pas venus sur la terre les mains vides mais avec un important capital à exploiter. Nous avons reçu un corps extraordinaire avec la capacité de voir, de saisir, d'agir, de se déplacer, et aussi, chose fabuleuse, de donner à d'autres cette vie.

Nos capacités intérieures nous permettent aussi de développer de nombreuses qualités relationnelles, intellectuelles et créatives, nous pouvons penser, réfléchir, communiquer et aussi, joyau suprême, établir une communion spirituelle avec le créateur.


À ce capital personnel s'ajoutent aussi tous les amis, les biens et les richesses qui nous permettent d'exercer une influence sur la terre.

Reference: "Comment Gérer le Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat.