dimanche 25 mars 2007

Condamné à chercher

Comme l'estomac creux crie sa faim, ces contrées intérieures arides causent des souffrances profondes. Pour calmer les douleurs de son âme, l'homme doit rechercher les moyens de remplir ses «déserts d'amour». Ce besoin d'être rassasié détermine l'homme dans ses voies et influence inconsciemment le déroulement de sa vie.

Celui qui n'a pas reçu la révélation de l'amour accueillant de Dieu par le ministère d'une «mère aimante» va rechercher la chaleur et la sécurité maternelles d'une manière inconsciente. Lorsque le ministère paternel est inaccompli, ces carences entraîneront la personne à rechercher les bases nécessaires pour bâtir son identité. Sur le plan affectif, elle restera un «enfant» affamé d'amour, un désert assoiffé. Cette quête fondamentale va s'exprimer dans la vie par une poursuite effrénée d’autres sources affectives.

Remarquons en passant que la publicité exploite souvent ce malaise profond pour suggérer que la solution du mal de vivre se trouve dans l'usage des biens matériels: argent, nouveautés, confort, etc., d'où un matérialisme ravageur.


Dans cette prospection, l'orgueil force l'homme à dissimuler les profondes aspirations de son âme sous de multiples formes.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

samedi 17 mars 2007

Les carences affectives

En prenant connaissance des besoins affectifs de l'homme, nous devons reconnaître que la réalité ne s'accorde plus au projet de Dieu. Un rapide examen autour de nous révèle le dramatique état affectif de notre humanité. Que dire des divorces, des millions d'enfants non désirés, battus, orphelins, exploités, la foule des rejetés, méprisés?


Chaque année, notre monde compte environ:

  • 200 millions de femmes battues
  • 50 millions d'avortements
  • 32 millions d'esclaves
  • 800 000 meurtres (mafia)
  • 400 000 suicides


Bref, toute la misère du monde avec son humanité mal aimée et aimant mal.
Car si nous sommes bien mal aimés, c'est aussi un aveu que nous aimons bien mal!

Face au divin projet de l'amour des uns et des autres, le drame du péché de notre monde apparaît dans toute son horreur.


A la place de déverser l'amour de Dieu autour d'elle, l'humanité laisse chacun dans une détresse affective aux conséquences incalculables.

Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

lundi 12 mars 2007

Importance de l'affectivité

Pour mesurer l'importance de l'affectivité chez les primates, des scientifiques ont placé des bébés singes devant
deux cages, dans l'une on avait mis simplement de quoi manger, dans l'autre une fourrure animale sans rien à manger.

Qu'ont-ils fait?



Ils ont choisi la seconde et se sont blottis dans la fourrure en se laissant mourir de faim!

Expérience terrible, mais combien éloquente.
Car n'est-ce pas dire que même l'animal préfère la mort à un manque affectif fondamental?


Voir aussi «Les fractures de l'âme» p. 164, Dr Fabrice Dutot & Louise Lambrichs, Editions Robert Laffont, 1988.

samedi 10 mars 2007

Notre âme: un espace affectif

Une exploration honnête de notre vie intérieure nous amène rapidement à prendre conscience de l’influence décisive des relations dans notre être.

Sans amour et affections, les richesses de notre capital intérieur sont comme des graines desséchées dans un désert.

Pour donner vie au paysage de notre âme, nous avons besoin d'être aimés et accueillis, c'est un besoin universel... mais pourquoi l'homme a-t-il si besoin d'amour?
La complexité de la matière et de la vie qui s'exprime dans l'univers atteste que la création du monde n'a jamais échappé au contrôle de Dieu. Avant de lancer la première parole générant le monde, Dieu savait pertinemment quel sens il allait lui donner. En cherchant le projet initial de la création, il est surprenant de découvrir que toutes
les étapes ordonnées dans l'élaboration de l'univers visent, pour objectif suprême, d'offrir un écrin à l'homme.


Ainsi, avant même que l'univers prenne sa dimension physique, nous étions inscrits sous la forme d'un désir dans le coeur de Dieu.

En recherchant les raisons affectives qui ont motivé Dieu à créer l'homme, nous sommes conduits vers ce merveilleux texte:

«Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le
créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit, et Dieu
leur dit: Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la
terre... Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était
très bon.» (Genèse: 1:27-31)


Cette confidence révèle, comme un aveu d'amour, l'investissement personnel que Dieu a déposé dans la création en faisant l'homme: être son «image» sur terre. Cette vocation de porter la majestueuse lumière divine repose non sur la seule individualité humaine, mais sur le couple. Sans doute parce que Dieu lui-même, Père, Fils et Esprit sont unit par l'amour qui s'exprime en lui: «Dieu est amour»*. Seule une relation peut en accueillir l'image.

L'homme a donc l'étonnant privilège d'être non seulement le fruit de l'action créatrice de Dieu, mais encore plus, un vis-à-vis à son affection. Cette vocation de porteur d'amour, profondément enracinée dans l'âme humaine, fait de l'homme un être en dépendance perpétuelle de l'amour divin. A côté du royal privilège de revêtir l'image de
Dieu, le couple reçoit encore, par la fécondité, la merveilleuse bénédiction de transmettre cette révélation
divine dans les générations suivantes.

Avec la faculté de donner la vie, les parents reçoivent pour mission d'exprimer l'amour de Dieu pour la vie de leurs enfants. La mère et le père sont donc deux serviteurs appelés à exprimer temporairement le capital d'amour que Dieu porte à l'enfant dès sa conception. Ce prodigieux plan de distribution d'amour divin est intimement lié avec les besoins de l'homme.

Nous trouvons dans l'être humain une architecture affective reliée au plan de la famille et de la société.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

samedi 3 mars 2007

L'objectif de porter du fruit

Comme il est aisé de le comprendre avec l’image de l’arbre, la conquête de l’amour part des racines de notre coeur et se poursuit dans notre âme, notre pensée et notre force. Cet enchaînement n’est pas un absolu, mais il nous permet de mettre les bonnes priorités en ne cherchant pas, par exemple, à résoudre un problème dans l’âme si, spirituellement, c’est le coeur qui est malade.

Cette action serait comme une teinture de bronzage sur une jaunisse. Malgré la disparition du symptôme, le foie n’en serait pas pour autant guéri. Ainsi bien des personnes restent emprisonnées dans leur handicap, et ceci, malgré tous les efforts, les conseils et les apparences de guérisons obtenues.

Pour progresser avec Dieu, il est souhaitable de traiter les endroits où des obstacles à l’amour de Dieu se manifestent. Par exemple, des symptômes de haine et de violence peuvent avoir plusieurs origines. C’est pourquoi il est important de permettre au Saint-Esprit de révéler (directement ou par la Bible) le nid dans lequel se cache un problème.

Dans ce processus de restauration, nos motivations jouent un rôle crucial. Souvent la recherche de guérisons intérieures est motivée par l’espoir que Dieu nous débarrassera des problèmes trop gênants qui nous habitent: tristesse, accablement, timidité, craintes, mauvaises pensées, colère, violences, obsessions, dérèglements, boulimie, etc. Ainsi, par exemple, à la demande suivante...
«Mes accès de colère me dévaluent aux yeux des autres et je voudrais paraître sans cette faiblesse.»

Il faudrait mieux choisir cette attitude:

«Ma colère limite l’oeuvre de Dieu dans ma vie; je désire en être libéré.»

Même si Dieu, dans sa bonté, agit malgré nos motivations égocentriques, le désir d’aimer et de servir Dieu et son prochain est une base nettement plus favorable à son intervention.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat