mardi 22 avril 2008

Dieu comme l'air

L'air,
on ne le voit pas,
on le respire,
il nous enveloppe,
ignoré plus souvent qu'autrement,
considéré comme acquis,
comme une terre promise.

Mais avez-vous pensé que sans lui,
nous ne pourrions pas exister ?


Auteur : Marie Gisèle Sylvie Viens

vendredi 13 avril 2007

Briller et écraser

A côté de leurs conséquences familiales, les vides affectifs se répercutent dans de multiples domaines de la vie.

Une catégorie de gens, leurs «trucs» consistent à chercher les places dominantes. Ce désir de supériorité, qui s'exprime dans la vie sociale, cache un besoin d'être reconnu et d'obtenir la considération des autres par des positions glorieuses. Cette course à la domination se fait au dépens des autres.

Cette recherche conduit souvent au mensonge, à la manipulation et à toutes sortes de magouilles malhonnêtes. Comme cette soif de pouvoir ne peut se combler au travers de la situation sociale, ces personnes ne sont jamais satisfaites de ce qu'elles ont. En voulant toujours davantage de gloire, elles finissent, soit par retomber de haut désabusées, soit par se griller les ailes en recherchant des positions bien supérieures à leurs réelles compétences. Elles peuvent ainsi ruiner des entreprises*.


Ce mirage éphémère attire malgré tout beaucoup de sportifs, d'artistes, de politiciens, de travailleurs acharnés (parfois célèbres).

Dans cette course à la gloire, certains font recours à l’occultisme, qui offre l'illusion de pouvoir dominer les autres de façon surnaturelle. Ceux qui se laissent attirer par ces pratiques livrent leur vie au diable. Leur condition ne fait qu'empirer!

* C'est le fameux principe de Peter: l'homme désire toujours monter plus haut, là même où ses capacités lui feront défaut.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

dimanche 1 avril 2007

Le cerveau et la grandeur de l'âme


Notre cerveau est l'objet le plus complexe de l'univers: il possède environ 1000 milliards de cellules. Pour saisir le gigantisme de ce chiffre, rappelons-nous que c'est seulement vers l’âge de trente ans que nous fêtons notre premier milliard de secondes!

Les hémisphères de notre cerveau sont couverts d'une couche plissée de 2 cm d'épaisseur appelée cortex*. Cette zone, d'environ 1,5 mètre carré, est la plus évoluée de notre cerveau, elle abrite les fonctions cérébrales supérieures et possède une centaine de milliards de neurones, environ le nombre d'étoiles présentes dans la voie lactée, notre galaxie!

Tels des «mini-ordinateurs», chacun de ces neurones possède de multiples prolongements (les axones), capables d'établir, par l'intermédiaire de réactions chimiques, des connexion électriques avec d'autres cellules nerveuses (il y en aurait 500 000 milliards). On estime à 5000 milliards le nombre de réactions chimiques que le cerveau
opère par seconde.

Toutes ces informations transitent par un réseau colossal. Mises bout à bout, les fibres nerveuses d'un cerveau mesureraient un million de kilomètres. Soit bien plus qu'un aller-retour entre la terre et la lune. Dans l'enchevêtrement de ce réseau, les variantes de possibilités de connexions entre les neurones donnent un nombre de combinaisons invraisemblable, de l'ordre de 10 suivis d'un million de zéros, bien plus que le nombre de particules de l'univers!

Comme l'illustrent ces chiffres extraordinaires, aucun cerveau ne se ressemble. Malgré sa taille réduite et ses quelque 2 kilos, il est un gigantesque monument.

Devant une telle complexité, la définition de l'identité humaine en quatre ou huit types de personnalités,
faite par Hippocrate ou par ceux qui s'en sont inspirés (colérique, flegmatique, passionné, sentimental, etc.) est dangereusement réductrice. Elle ne rend pas compte de l'infinie complexité de l'âme et de la pensée humaine**.
En réalité, l'apparente simplicité et la dimension modeste du corps physique de l'homme ne rendent pas compte de l'infinie dimension de son âme.

Devant chaque être humain, nous devrions nous considérer en face d'un très grand «espace», qui, comme l'étendue géographique d'un pays, possède de multiples contrées aux subtilités indéfinissables.


* Mot grec signifiant écorce

** Selon des découvertes récentes, l'être humain compterait 50 000 caractères héréditaires différents.




Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

dimanche 25 mars 2007

Condamné à chercher

Comme l'estomac creux crie sa faim, ces contrées intérieures arides causent des souffrances profondes. Pour calmer les douleurs de son âme, l'homme doit rechercher les moyens de remplir ses «déserts d'amour». Ce besoin d'être rassasié détermine l'homme dans ses voies et influence inconsciemment le déroulement de sa vie.

Celui qui n'a pas reçu la révélation de l'amour accueillant de Dieu par le ministère d'une «mère aimante» va rechercher la chaleur et la sécurité maternelles d'une manière inconsciente. Lorsque le ministère paternel est inaccompli, ces carences entraîneront la personne à rechercher les bases nécessaires pour bâtir son identité. Sur le plan affectif, elle restera un «enfant» affamé d'amour, un désert assoiffé. Cette quête fondamentale va s'exprimer dans la vie par une poursuite effrénée d’autres sources affectives.

Remarquons en passant que la publicité exploite souvent ce malaise profond pour suggérer que la solution du mal de vivre se trouve dans l'usage des biens matériels: argent, nouveautés, confort, etc., d'où un matérialisme ravageur.


Dans cette prospection, l'orgueil force l'homme à dissimuler les profondes aspirations de son âme sous de multiples formes.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

samedi 17 mars 2007

Les carences affectives

En prenant connaissance des besoins affectifs de l'homme, nous devons reconnaître que la réalité ne s'accorde plus au projet de Dieu. Un rapide examen autour de nous révèle le dramatique état affectif de notre humanité. Que dire des divorces, des millions d'enfants non désirés, battus, orphelins, exploités, la foule des rejetés, méprisés?


Chaque année, notre monde compte environ:

  • 200 millions de femmes battues
  • 50 millions d'avortements
  • 32 millions d'esclaves
  • 800 000 meurtres (mafia)
  • 400 000 suicides


Bref, toute la misère du monde avec son humanité mal aimée et aimant mal.
Car si nous sommes bien mal aimés, c'est aussi un aveu que nous aimons bien mal!

Face au divin projet de l'amour des uns et des autres, le drame du péché de notre monde apparaît dans toute son horreur.


A la place de déverser l'amour de Dieu autour d'elle, l'humanité laisse chacun dans une détresse affective aux conséquences incalculables.

Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

lundi 12 mars 2007

Importance de l'affectivité

Pour mesurer l'importance de l'affectivité chez les primates, des scientifiques ont placé des bébés singes devant
deux cages, dans l'une on avait mis simplement de quoi manger, dans l'autre une fourrure animale sans rien à manger.

Qu'ont-ils fait?



Ils ont choisi la seconde et se sont blottis dans la fourrure en se laissant mourir de faim!

Expérience terrible, mais combien éloquente.
Car n'est-ce pas dire que même l'animal préfère la mort à un manque affectif fondamental?


Voir aussi «Les fractures de l'âme» p. 164, Dr Fabrice Dutot & Louise Lambrichs, Editions Robert Laffont, 1988.

samedi 10 mars 2007

Notre âme: un espace affectif

Une exploration honnête de notre vie intérieure nous amène rapidement à prendre conscience de l’influence décisive des relations dans notre être.

Sans amour et affections, les richesses de notre capital intérieur sont comme des graines desséchées dans un désert.

Pour donner vie au paysage de notre âme, nous avons besoin d'être aimés et accueillis, c'est un besoin universel... mais pourquoi l'homme a-t-il si besoin d'amour?
La complexité de la matière et de la vie qui s'exprime dans l'univers atteste que la création du monde n'a jamais échappé au contrôle de Dieu. Avant de lancer la première parole générant le monde, Dieu savait pertinemment quel sens il allait lui donner. En cherchant le projet initial de la création, il est surprenant de découvrir que toutes
les étapes ordonnées dans l'élaboration de l'univers visent, pour objectif suprême, d'offrir un écrin à l'homme.


Ainsi, avant même que l'univers prenne sa dimension physique, nous étions inscrits sous la forme d'un désir dans le coeur de Dieu.

En recherchant les raisons affectives qui ont motivé Dieu à créer l'homme, nous sommes conduits vers ce merveilleux texte:

«Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le
créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit, et Dieu
leur dit: Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la
terre... Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était
très bon.» (Genèse: 1:27-31)


Cette confidence révèle, comme un aveu d'amour, l'investissement personnel que Dieu a déposé dans la création en faisant l'homme: être son «image» sur terre. Cette vocation de porter la majestueuse lumière divine repose non sur la seule individualité humaine, mais sur le couple. Sans doute parce que Dieu lui-même, Père, Fils et Esprit sont unit par l'amour qui s'exprime en lui: «Dieu est amour»*. Seule une relation peut en accueillir l'image.

L'homme a donc l'étonnant privilège d'être non seulement le fruit de l'action créatrice de Dieu, mais encore plus, un vis-à-vis à son affection. Cette vocation de porteur d'amour, profondément enracinée dans l'âme humaine, fait de l'homme un être en dépendance perpétuelle de l'amour divin. A côté du royal privilège de revêtir l'image de
Dieu, le couple reçoit encore, par la fécondité, la merveilleuse bénédiction de transmettre cette révélation
divine dans les générations suivantes.

Avec la faculté de donner la vie, les parents reçoivent pour mission d'exprimer l'amour de Dieu pour la vie de leurs enfants. La mère et le père sont donc deux serviteurs appelés à exprimer temporairement le capital d'amour que Dieu porte à l'enfant dès sa conception. Ce prodigieux plan de distribution d'amour divin est intimement lié avec les besoins de l'homme.

Nous trouvons dans l'être humain une architecture affective reliée au plan de la famille et de la société.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat