mercredi 28 février 2007

Aimer...

La signification du verbe aimer est variable d’une personne à l’autre. Sous le mot «aimer» on peut cacher des comportements ou des attitudes fausses tout en s’illusionnant et en croyant que c’est de l’amour.


En conséquence, avant de vouloir aimer davantage, il s’agit de chercher à bien aimer.

Pour cela, il nous faut prendre de la distance avec notre propre vision de l’amour afin de recevoir la vraie image de l'amour, celle qui vient de Dieu.

Pour accomplir la volonté divine, l'amour de Dieu doit traverser toutes les strates de notre vie et déborder sur les autres. Cette condition est difficile, car il faut faire triompher l’amour dans chacune des dimensions de notre vie. Souvent nous ne sommes pas conscients de n’aimer qu’en partie, par notre pensée mais sans notre âme, par notre coeur mais sans notre force, etc. Tant que l’ensemble de notre vie n’entre pas dans le projet divin, la dynamique de l’amour est limitée par les tensions et contradictions de notre être.
Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

vendredi 16 février 2007

L’homme: un étrange édifice

Vivre, quelle chose étrange! Si vous lisez ces lignes, c’est que, comme moi, vous êtes engagé
dans l’aventure mystérieuse et complexe de la vie.

De notre existence, nous ne percevons qu’une infime partie. Par exemple, lorsque nous bougeons nos doigts, nous n’avons ni conscience des subtils mécanismes en jeu, ni des processus qui ordonnent notre volonté: aussi ignorons-nous tout des combats immunitaires, des réactions chimiques et des multiplications biologiques qui, sans cesse, régissent les fonctions de notre corps. Pourtant, malgré notre profonde ignorance de ces processus, nous sommes bien le conducteur du complexe édifice de nos 40.000 milliards de cellules... Premier vertige!
Et, quand par une nuit étoilée, nous cherchons à comprendre notre place dans l’univers, les dimensions colossales de l’espace nous répondent avec de majestueux abîmes insondables. Le «minus» qui cherche à compter n’est pas prêt de comprendre la grandeur de notre environnement intergalactique.

Par exemple, la lumière si rapide met une seconde pour faire le trajet de la lune à la terre, environ huit minutes à venir du soleil, environ quatre ans depuis la première étoile et 2,5 millions d’années depuis les galaxies les plus proches. Cela dans un univers constitué de milliards de galaxies...

Heureusement, pour ne pas faire constamment disjoncter l’esprit humain, la nature a le bon goût de masquer le gouffre de ses distances infinies pendant le jour. Quand on sait, et il suffit de le calculer, que dans un trou cubique d’un kilomètre de côté, on met largement tout le volume de l’humanité... on mesure notre petitesse.
Alors que nous reste-t-il? Heureusement, l’être humain peut se réconforter en contemplant son entourage, oui, (ouf!) il y a encore plus petit que nous! Pour une fois les insectes, si énervants à d’autres occasions, nous semblent sympathiques, ils sont si insignifiants (les pauvres). Cela permet à l’homme de sauver la face et de s’installer dans une quiétude bien méritée. Pour trouver sa place, il suffit de ne pas regarder trop haut et d’ignorer soigneusement les espaces gloutons en chiffres.


Les conquêtes et la maîtrise que l’homme étend sur la planète Terre sont largement suffisantes pour donner à l’homme le sentiment d’exister.

Mais là encore, si vous pensez avoir résolu la question de votre vie en vous situant dans la longue histoire de l’humanité conquérante, vous n’êtes pas à l’abri d’autres troublantes questions. Car, dans le dédale des espèces vivantes, l’homme n’est pas le plus perfectionné!

Eh oui, aussi dérangeant que cela puisse être, l’homme a tout à envier aux fantastiques capacités techniques qui équipent les autres espèces (dont les insectes!) Pour le prouver, il suffirait d’ouvrir les Jeux olympiques aux espèces animales. Certes, la proximité des lions, de même que l’haleine des tigres et des guépards donneraient une certaine fougue aux athlètes de marathon, mais ce dopage émotionnel n’empêcherait nullement les fauves d’attendre tranquillement les coureurs à la ligne d’arrivée... la bouche grande ouverte.

Pour ne pas heurter la sensibilité d’autres sportifs, nous ne mettrons pas trop l’accent sur les capacités que certains poissons pourraient démontrer dans une piscine réglementaire, ou celles d’autres espèces animales dans des concours de sauts ou d'agilité... Avouez qu’il est difficile de ne pas sourire des performances des haltérophiles en découvrant qu’avec humour (ou pour susciter l’humilité) le créateur a ingénument créé une espèce animale qui arrache et soulève des troncs avec le... nez!

Non, l’homme n’est pas le plus fort et, pour s’en convaincre, il suffit de songer à la longueur de nos dents et à l’inefficacité de nos ongles. Sans fourrure pour affronter les écarts de température, sans ailes pour fuir les dangers, sans carapace, sans camouflage et sans poison, l’homme est un démuni (souvent complexé) qui a bien de la peine à accepter son affligeante pauvreté.

En prenant la mesure de lui-même, l’homme avisé devrait porter quelques étiquettes le rappelant à l’humilité: fragile – denrée périssable – évitez les coups, et face au temps qui passe: date limite.


Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat

samedi 3 février 2007

L’homme et la femme sont-ils semblables?

On a souvent prétendu que les différences entre l'homme et la femme se limitaient aux seules exigences de la polarité sexuelle nécessaire à la reproduction. En réalité, des études sur la forme du cerveau, l'action des hormones et les comportements ont déterminé que, déjà avant la naissance, le cerveau du garçon et de la fille sont différents. Cette diversité dans la construction et l'utilisation interne du cerveau ne concerne pas les capacités intellectuelles et de raisonnement, mais la façon de raisonner le monde extérieur.

Les femmes, par exemple, présentent de remarquables facultés dans les tests où la rapidité de perception et les associations d'éléments sont demandés (par exemple dans la gestion du langage).

De leur côté, les hommes ont plus de facilité à s'orienter et percevoir les dimensions de l'espace (comme dans les mathématiques).




Ces différences se retrouvent aussi dans la manière dont les deux sexes gèrent leur existence. Si la pensée de l'homme évolue facilement dans le monde de l'abstrait et les concepts, les femmes ont de leur côté une pensée plus facilement touchée par les valeurs émotionnelles et affectives.


Ces observations nous conduisent à proposer l'hypothèse selon laquelle les diversités psychologiques entre l'homme et la femme partent des différences de proportion entre l'âme et la pensée.


  • Pour la femme, la partie émotionnelle inconsciente est plus développée, d'où des capacités supérieures dans le monde des relations, de l'affectivité et de l'intuition. Ce précieux développement de son être intérieur se vérifie par le fait que la femme vit et communique intensément les états de son âme. Dans certaines situations, elle aura beaucoup de peine à séparer ses émotions de sa pensée, celles-ci pouvant facilement troubler la logique de son raisonnement.
  • Chez l'homme, le monde des pensées est architecturé en plusieurs sphères de raisonnement distinctes. Ces lieux de raisonnement sont pratiquement autonomes de l'état affectif et émotionnel. Cette spécificité de l'homme lui donne l'occasion de développer et d'agencer des concepts abstraits. Revers de la médaille, l'autonomie de ses pensées conduit l'homme à échafauder des raisonnements pas toujours connectés à une mise en pratique relationnelle et affective.

Reference: "Comment bien Gérer son Capital de Vie", Jacques-Daniel Rochat